C'est l'objet incontournable pendant cette période estivale : les cahiers de vacances, vendus à 4,5 millions d'exemplaires en France. Et cette année, les ventes sont encore en hausse de 25% par rapport à l'année dernière, selon les éditions Hatier. Des cahiers surtout très prisés après une fin d'année scolaire compliquée en raison du covid. Mais pour les professionnels de l'éducation, il faut laisser un peu de repos aux enfants. Notre reportage dans le magasin Furet du Nord, à Villeneuve d'Ascq.
On ne peut pas les louper à l'entrée de la librairie : les fameux cahiers de vacances, tous très colorés, du CP au Lycée. Syrine est en train d'en choisir un avec ses parents. "Celui ci a l'air pas mal. Moi j'ai 6 ans, c'est important d'avoir un cahier de vacances, pour savoir plus de choses". "Ça occupe les enfants, au moins ils perdent pas trop l'habitude de l'école", ajoute sa maman.
"Les enfants doivent souffler et disposer d'un temps de repos. On relâche la pression !"
Et parfois, ça rassure aussi après cette crise sanitaire comme l'explique Mohamed Bouazama, directeur du Furet du Nord à Villeneuve d'Ascq : "Les deux mois de confinement, les deux mois de vacances... Il y a une véritable crainte du décrochage scolaire. Surtout en collège, car c'est une période charnière, entre l'école où on apprend les bases et le lycée où l'on apprend les connaissances".
Alors apprendre avec les cahiers de vacances, oui, mais attention à ne pas refaire l'école à la maison. Driss Rharhi est psychologue de l'éducation : "Les cahiers scolaires peuvent être une contrainte pour le développement de l'enfant. Les enfants doivent souffler et disposer d'un temps de repos. On relâche la pression !" Et pour ce spécialiste, afin d'éviter la crispation autour de la tâche scolaire, il faut privilégier les activités ludiques à faire ensemble : jeux de société, lecture, cuisine...