"Un licenciement, c'est un peu comme un divorce. Pour avancer, les salariés ont besoin d'une procédure rapide", expliquait à Europe 1, en octobre 2016, le bâtonnier de Meaux. Suivi par une quarantaine de ses confrères, Me Jean-Charles Negrevergne est à l'initiative d'une procédure inédite : il a décidé d'attaquer l'État en justice, jugeant les délais devant le conseil des prud'hommes de la juridiction "excessifs". Renvoyée pour laisser le temps à l'État de préparer sa défense, l'affaire doit être examinée mercredi.
"Une réaction et des moyens supplémentaires". Pour obtenir une décision du conseil des prud'hommes de Meaux, un salarié doit attendre en moyenne "trois à quatre ans", selon le bâtonnier. Un délai qui nuit également aux employeurs, qui ne peuvent par exemple pas liquider leur entreprise tant qu'une affaire les concernant n'a pas été jugée. Pour l'ensemble des cas qu'ils représentent, les avocats réclament 1,4 million d'euros de dommages et intérêts à l'État. "Mais nous espérons surtout une réaction et des moyens supplémentaires", assure Jean-Charles Negrevergne.