La France a enregistré 79.130 demandes d'asile en 2015, en hausse de 22% par rapport à 2014. Un afflux toutefois bien moindre qu'en Allemagne qui reste en première ligne dans la crise des réfugiés, a-t-on appris mardi auprès de l'Ofpra.
Accélération depuis l'été. Les principaux pays d'origine des candidats à l'asile en France ont été la Syrie, le Soudan et le Kosovo, a indiqué Pascal Brice, le directeur général de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). La hausse à deux chiffres s'explique notamment par l'accélération enregistrée depuis l'été, du fait d'une hausse du nombre de dossiers déposés à Calais ou à Paris avec l'évacuation de campements.
Loin d'être l'Allemagne. Une autre évolution notable est la hausse des réponses positives : l'asile a été accordé à 31,5% des demandeurs l'an dernier contre 28% en 2014. Malgré tout, la situation en France reste très différente de celle de l'Allemagne, qui a accueilli 1,1 million de demandeurs d'asile l'an dernier.
Trois fois plus de Soudanais. La demande soudanaise a quasiment triplé (+170%, à 5.060 dossiers), dans la foulée des demandes déposées à Calais par des candidats ayant abandonné l'idée de passer en Grande-Bretagne. Le Kosovo occupe la troisième position du classement (+92%, à 4.650). "On assiste à une reprise de la demande d'asile et à un recentrage sur les pays en fort besoin de protection", a résumé le directeur de l'Ofpra, qui s'attend pour 2016 à "une poursuite maîtrisée de la hausse de la demande en France".