Le mouvement de grève des douaniers, amorcé en début de semaine pour réclamer des moyens supplémentaires face au Brexit, doit se poursuivre ce week-end avec de "fortes perturbations" notamment dans les aéroports parisiens, ont averti vendredi les syndicats. Au cinquième jour du mouvement initié par les agents des douanes de Calais et Dunkerque, le trafic routier et aérien n'était que très faiblement impacté vendredi par la grève.
Le mouvement s'étend à Roissy-Charles de Gaulle. Mais "de fortes perturbations sont prévues" samedi et dimanche dans les aéroports de la capitale, où des "actions sont prévues au niveau des voyageurs", a annoncé un porte-parole de l'intersyndicale douanière de Paris Aéroports. Pour lui, le mouvement a "tendance à s'étendre", notamment à Roissy-Charles de Gaulle, où "ça risque de coincer" samedi. Dans un communiqué, l'intersyndicale (CFDT, CGT, Solidaires, Unsa, USD-FO), qui réclame notamment une augmentation de l'allocation complémentaire de fonction ou encore une "prime Brexit", appelle "tous (ses) collègues à commencer le mouvement là où ils seront et comme ils pourront".
Chambéry et Grenoble également concernés. "Nous nous sommes adaptés à chaque réforme, souvent dans la douleur, sans jamais aucune reconnaissance, maintenant ça suffit", ajoutent les syndicats qui ont déposé un préavis de grève du 8 mars au 1er avril. Les organisations syndicales doivent être reçues mardi par le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin. Vendredi à la mi-journée, plus aucune file d'attente n'était visible sur l'A16 à hauteur du tunnel sous la Manche, a constaté l'AFP. "Le mouvement n'est absolument pas levé", a toutefois assuré Vincent Thomazo, secrétaire général Unsa-Douanes. "Au contraire, il y a différentes initiatives qui sont en train de se mettre en place pour (...) ce week-end", dans les aéroports parisiens, mais "aussi ceux qui concernent particulièrement le Brexit, à savoir les aéroports alpins" de Chambéry et Grenoble.