Les enfants de djihadistes doivent être pris en charge selon François Molins

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© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP
Ces enfants pourraient être "des bombes à retardement", selon le procureur de Paris François Molins. 

Les jeunes enfants de djihadistes doivent être pris en charge de manière "spécifique" après leur retour en France d'Irak ou de Syrie pour éviter que certains deviennent "des bombes à retardement", a estimé mardi le procureur de Paris François Molins.

"Un des gros enjeux des années à venir". "Cela sera un des gros enjeux des années à venir d'assurer une prise en charge suffisamment spécifique et au long cours pour [...] que ces petits" mineurs de moins 13 ans, "qui sont peut-être des bombes à retardement compte tenu de tout ce qu'ils ont vu" en terme d'atrocités "soient véritablement éduqués", a relevé le chef du parquet antiterroriste sur RTL. Il faut absolument "innover" pour traiter ces enfants qui ont pu "être amenés par leurs parents" à "assister à des décapitations", voir "des armes à la maison tous les jours" et vivre "sur des valeurs non tolérantes, anti-démocratiques", a insisté François Molins, rappelant que les mineurs de plus de 13 ans qui ont pu participer à des combats faisaient eux l'objet de mandats d'arrêt ou de recherche.

Bannir toute "naïveté et angélisme". Le procureur a de nouveau souligné qu'il fallait se départir de toute "naïveté et angélisme". "Il y a (eu) une inflexion idéologique" à partir de l'été 2017 lorsque des organes liés au groupe Etat islamique "ont appelé les femmes et les enfants à participer au djihad armé". Quelques dizaines d'adultes - hommes et femmes - se trouvent actuellement dans des camps ou des prisons en Irak ou en Syrie avec plusieurs dizaines de mineurs, d'après une source proche du dossier.