Après un week-end marqué par le premier anniversaire de la mobilisation des "gilets jaunes", de nouvelles manifestations et de nouveaux blocages sont attendus dans la semaine. Cette fois, ce sont des étudiants qui doivent manifester pour dénoncer leur précarité, et maintenir la pression sur le gouvernement après l'immolation d'un étudiant à Lyon, il y a plus de dix jours. Des assemblées générales sont prévues un peu partout dans les universités cette semaine, et dès lundi à Saint-Denis dans le département des Sciences humaines, mardi à Nanterre, mercredi à Tolbiac, jeudi à Toulouse au Mirail et à la Sorbonne.
À Lyon 2, université où étudiait le jeune homme qui s'est immolé par le feu, il y aura lundi une journée d'action avec potentiellement des blocages à l'entrée des facs de la ville. Une grande manifestation est également prévue la semaine prochaine.
Vers une convergence des grognes le 5 décembre ?
Et si tous ces mouvements d'action doivent s’égrener sur les quinze prochains jours, c'est que les syndicats Unef et Solidaires veulent maintenir la pression étudiante jusqu'au 5 décembre, date de la journée de grève nationale contre la réforme des retraites.
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Du côté du gouvernement, l’inquiétude est palpable car la particularité de ce mouvement est qu'il s'est mis en place très rapidement, via les réseaux sociaux, juste après l'immolation de l'étudiant. "On regarde la mobilisation de manière très prudente, on va voir comment ça évolue... ", explique l'entourage de Gabriel Attal, le secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse, qui a envoyé ce week-end ses préconisations au Premier ministre et au président de la République. Mais on ne sait toujours pas si ces préconisations seront suivies d'annonces.