"Ne pas uniquement faire le procès de Jérôme Cahuzac mais celui de l'évasion fiscale en général." C'est le message qu'ont voulu faire passer quelque 150 "faucheurs de chaises", lors d'un rassemblement à l'initiative des associations Attac, Les Amis de la Terre et ANV-COP21. Après avoir, des mois durant, "réquisitionné" des chaises dans des banques, ils ont tenté d'aller les déposer lundi devant le Palais de justice de Paris, à l'occasion du procès du compte caché de l'ex-ministre Jérôme Cahuzac.
"On nous dit que l'affaire Cahuzac a été un électrochoc, mais seules des mesurettes ont été prises depuis", a déclaré Thomas Coutrot, porte-parole d'Attac France. "Or, les banques françaises sont massivement implantées dans les paradis fiscaux", a-t-il dénoncé.
Christian Sautter, ministre des finances de Jospin avec les #FaucheursDeChaises contre #EvasionFiscale#Cahuzacpic.twitter.com/iibDbARsN5
— Maxime Combes (@MaximCombes) 8 Février 2016
"Un manque de 60 à 80 milliards d'euros par an". Réunis place du Châtelet, les manifestants ont tenté d'avancer vers le Palais de justice pour y déposer 196 chaises "réquisitionnées" selon eux en 2015 dans 39 agences de différentes banques, notamment BNP Paribas et HSBC. Ces banques sont accusées par ces militants de pratiquer l'évasion fiscale, qui représente "un manque à gagner de 60 à 80 milliards d'euros par an pour l'État français", selon le communiqué des organisateurs.
Les "faucheurs de chaises", comme ils se dénomment, ont très vite été encerclés par des cordons de CRS, qui les ont empêchés d'atteindre le Palais de justice. Ils ont abandonné les chaises sur un pont sur la Seine.
FLASH : Les chaises remises à la justice par les #FaucheursDeChaises ont bien été récupérées par la police pic.twitter.com/y0VczelVhk
— Attac France (@attac_fr) 8 Février 2016