Elle se disait prête à commettre un attentat en France et a été mise en examen lundi à Paris pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle". Depuis, cette mineur âgée seulement de 16 ans est en détention provisoire. Mais son cas n'est pas isolé. Au contraire, les femmes occidentales sont de plus en plus attirées par le djihad, s'inquiète Europol.
Des chiffres inquiétants... Selon l'agence européenne, ces femmes sont en effet de plus en plus nombreuses à tenter de rejoindre le groupe Etat islamique. Elles représentent 40% des départs depuis les Pays-Bas, 20% depuis la Finlande et l'Allemagne. En France, s'il n'existe pas de chiffres officiels, les estimations tournent plutôt autour d'un tiers. Et les exemples sont légions. En mars 2016, par exemple, deux mineurs de 15 et 17 ans ont été mises en examen pour avoir menacé sur internet de commettre un attentat dans une salle de concert parisien.
...et des profils très divers. Ces jeunes femmes, très déterminées, présentent aussi des profils très divers. Manuel Navarrete Paniagua, le directeur du centre européen de lutte contre le terrorisme, explique à Europe 1 : "les profils sont variés, depuis les jeunes filles qui se sentent appelées, qui veulent être intégrées dans cette dynamique de violence, en allant jusqu'aux femmes qui suivent leur mari y compris en emmenant leurs enfants dans ces zones de conflit". Pour celui-ci, une chose est certaine : "elles sont de plus en plus nombreuses et elles apparaissent comme étant un soutien des terroristes. Le danger, c'est qu'elles sortent beaucoup plus difficilement que les hommes de cette spirale de violence".
Si elles ne participent pas aux combats, les femmes sont aussi particulièrement efficaces en terme de recrutement pour le groupe terroriste. Selon Europol, elles sont très présentes sur les réseaux sociaux, notamment lorsqu'elles ne sont pas parties et résident encore dans l'Union européenne.