Sur le réseau autoroutier français, le taux de port de la ceinture de sécurité à l'arrière des véhicules continue de stagner autour de 90% et reste responsable d'un quart des morts, selon une étude dont l'association des sociétés d'autoroute (Asfa) a publié les résultats mercredi. "Le taux de port de la ceinture à l'arrière des véhicules ne progresse plus", affirme l'Asfa dans un communiqué. L'association réalise une étude sur le sujet chaque année depuis 1997.
"Plus de 300 vies auraient pu être sauvées". Cette année, 12.000 véhicules ont été observés les 10 et 13 mars aux barrières de péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines (sur l'A10) et de Vienne (sur l'A7). Si le taux de port global s'élève à 98,5% et atteint 99,3% aux places avant, il n'est que de 91,1% aux places arrière, où les adultes respectent moins la règle (89%) que les enfants (94%). L'an dernier, le taux de port à l'arrière avait été mesuré à 90,9%.
L'Asfa explique que l'écart est "non significatif" et reflète une "stagnation", dans le prolongement de ses observations depuis dix ans. Or une autre statistique reste désespérément stable : "près du quart des tués sur autoroute" en 2015 "n'avaient pas attaché leur ceinture", rappelle l'Asfa, qui calcule que "plus de 300 vies auraient ainsi pu être sauvées" depuis 2006.
Obligatoire depuis 1990. Le nombre de morts sur autoroutes a peu baissé en dix ans, passant de 206 en 2006 à 174 l'an dernier. Le port de la ceinture est pourtant obligatoire depuis 1973 à l'avant des véhicules et depuis 1990 à l'arrière, le conducteur en étant tenu responsable depuis 2005, sous peine de se voir retirer 3 points de son permis et infliger une amende 135 euros par passager non attaché.
Les résultats de l'étude de l'Asfa sont diffusés à quelques jours du grand chassé-croisé entre "juillettistes" et "aoûtiens", Bison Futé prévoyant une circulation "exceptionnellement difficile ce weekend, avec un samedi classé noir dans le sens des départs".