Dans un rapport "encore confidentiel" portant sur la gestion de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris entre 2010 et 2014, la chambre régionale des comptes épingle la perte de "l'ensemble des informations nécessaires pour facturer et relancer les patients qui n'avaient pas encore payé", selon le Canard Enchaîné. Une perte intervenue suite au basculement vers un nouveau logiciel de gestion financière en 2011.
Le total de ces créances s'élevait à 138,5 millions d'euros, mais une partie était "juridiquement éteinte", cite l'hebdomadaire. Le reste, soit 80 millions d'euros, a "réellement disparu" et "peut être considéré comme une perte réelle et définitive par l'établissement", note la chambre, citée par le Canard enchaîné.
"Des créances entre 2001 et 2010. Les 80 millions d'euros ont été "inscrits de manière transparente dans les comptes 2014 adoptés par le Conseil de surveillance en 2015", a réagi l'institution parisienne. Elle précise que "cette perte" correspondait à "des créances entre 2001 et 2010".
Le rapport, dont les conclusions définitives ont été adoptées le 17 mai, s'est également intéressé à la rémunération de l'ancienne dirigeante de l'AP-HP, Mireille Faugère, aujourd'hui conseillère maître à la Cour des comptes. Sur autorisation d'un courrier ministériel son salaire aurait été porté "à 300.000 euros bruts par an, contre 200.000 pour son prédécesseur", "un traitement différencié" qui "n'était pas fondé sur une base réglementaire", souligne la chambre, citée par l'hebdomadaire, qui indique en outre que lors de son départ, Mireille Faugère a touché une prime de 125.000 euros brut.