Est-ce la fin du "made in France" jusque dans l'enceinte sacrée de l'église ? Chaque année dans le pays, c'est plus de 90 millions d'hosties qui sont produites dans une trentaine de lieux. Malgré cela, la demande est en baisse : en 2010, la production montait à 140 millions d'hosties par an. À Blauvac, l'abbaye Notre-Dame de Bon-Secours et ses quinze sœurs cisterciennes y contribuent grandement, comme l'explique sœur Marie-Samuel.
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Concurrence étrangère et coût de production
"Nous fabriquions 20 millions d'hosties, nous sommes descendus à 16 millions d'hosties par an. Nous restons premier producteur français. Nous envoyons notre production principalement dans le sud-est de la France, mais aussi dans des ciergeries", détaille-t-elle.
Si la production française baisse, c'est parce que la pratique religieuse suit la même tendance, mais pas seulement. La concurrence étrangère, notamment américaine, pèse lourd. Les hosties produites en France ne couvrent que la moitié des besoins nationaux et elles sont plus onéreuses. Pour mille hosties, les sœurs de Blauvac en demandent vingt euros, six euros de plus que le concurrent américain Cavanagh, numéro un mondial.