Une partie de la France est toujours en proie aux flammes. Des incendies, dont l'origine n'est pas connue, se poursuivaient mardi en Corse et dans le Sud-Est de la France, particulièrement dans le Var, balayé par des vents violents pour la deuxième journée consécutive.
Les infos à retenir :
- Plus de 4.000 hectares sont partis en fumée
- Une vingtaine de secouristes ont été blessés
- Plus de 4.000 soldats du feu secondés par 19 avions bombardiers d'eau, dont dix Canadair, sept Tracker et deux Dash (avion gros porteur bombardier d'eau)
• Le bilan provisoire : plus de 4.000 hectares partis en fumée
Une vingtaine de secouristes blessés. Selon un bilan provisoire des autorités, près de 4.000 hectares sont partis en fumée et une vingtaine de secouristes ont été blessés. Au moins sept pompiers ont été légèrement blessés et un autre a été brûlé au second degré dans le Var, et 15 policiers, dont 11 CRS, ont été légèrement intoxiqués par des fumées en Corse, a-t-on également appris de sources policières et préfectorales.
Des habitations menacées dans le Var. Pour le préfet de la zone sécurité sud et de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) Stéphane Bouillon interrogé par Europe 1, "le Var sera aujourd'hui le département le plus compliqué", avec des vents violents qui ne faibliront pas. L'incendie près d'Artigues menaçait ainsi des habitations mardi en fin de journée.
Le feu d'Artigues "va maintenant monopoliser toute notre attention car il menace des habitations à Seillons-Source-d'Argens", dans l'ouest du Var, et "des gens vont être évacués", a précisé le commandant François Barety, chef du poste de commandement établi à Ramatuelle. A La Croix-Valmer, près de Saint-Tropez, le feu, en cours depuis lundi soir, "n'avance plus", a également déclaré le commandant Barety.
En Corse, un vent moins fort. Avec des vents moins forts, la Haute-Corse a connu mardi une relative accalmie. Après des flammes impressionnantes dans la nuit qui ont ravagé les gros maquis et menacé des maisons, quelques reprises près de Biguglia inquiétaient toujours les secouristes dans l'après-midi.
Dans le Lubéron, le feu est contenu. Dans le sud du Luberon (Vaucluse), le feu était contenu, mais toujours actif sur le flanc gauche, en direction de Mirabeau, selon la préfecture. Dans les Corbières maritimes audoises, un feu a détruit 50 hectares de pinède et garrigue, avant d'être maîtrisé en fin de journée.
• L'Europe sollicitée, d'importants moyens déployés
Pour venir à bout de ces feux destructeurs depuis deux jours, la France a sollicité deux avions Canadair dans le cadre de l'aide européenne. En fin de journée, un premier avion prêté par l'Italie est arrivé en Corse en provenance de Gênes, a indiqué le préfet de Haute-Corse sur Twitter.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui s'est rendu mardi soir en Haute-Corse, a annoncé la commande de six bombardiers d'eau de type Dash 8 supplémentaires pour lutter contre les incendies de forêt. Un syndicat de pilotes de Canadair avait interpellé dans la journée la Sécurité civile au sujet du "manque d'avions bombardiers d'eau".
Au total, 19 avions bombardiers d'eau -10 Canadair, 7 Tracker et 2 Dash- avaient été engagés jusqu'ici pour aider plus de 4.000 pompiers et militaires de la Sécurité civile, a précisé le ministère de l'Intérieur dans un tweet. Des renforts sont venus de toute la France.
L'origine des incendies inconnue. L'origine des incendies reste cependant inconnue. "Une enquête est en cours" sur les origines de cet incendie, a indiqué le sous-préfet du Var, Philippe Portal lors d'une conférence de presse. Le feu s'est déclaré près d'un sentier pédestre "et les gendarmes vont aller solliciter des témoignages", a-t-il ajouté.
Au-delà des conditions climatiques, le colonel Allione a appelé "l'ensemble des habitants à prendre conscience qu'en Méditerranée, en Provence, en Corse, on doit avoir une attitude citoyenne : ne pas faire de feu, ne pas fumer, ne pas faire de barbecue, ne pas faire de travaux en forêt". Alors que des enquêtes sont en cours pour déterminer les causes de ces incendies, l'officier estime qu'"il y a des malveillances, forcément il y a des gens qui mettent le feu".