Faut-il abattre davantage de loups ? La polémique repart entre les éleveurs et les défenseurs de la cause animale. Le ministère de l'Ecologie avait autorisé 36 abattages jusqu'à l'été. Mais certains agriculteurs en réclament davantage car 33 loups ont déjà été tués et nous ne sommes que mi-février.
"Le loup fait preuve d’une intelligence légendaire". Pour Olivier Bel, éleveur dans les Hautes-Alpes, il n'y a plus d'autres solutions : "on s’aperçoit que les loups ont un comportement de plus en plus invasif par rapport aux humains. Ils n’ont plus du tout peur de la présence de l’homme. Le loup fait preuve d’une intelligence légendaire et il déjoue les moyens de protection qui sont mis en place et cela nous met nous, éleveurs, dans des situations où il y a des attaques récurrentes. On ne peut pas protéger nos troupeaux".
"Se débarrasser des loups à problèmes". Du côté de la Ligue des protections animales, en revanche, on estime que tuer plus de loup ne réglera pas le problème. Il faudrait, à l'inverse, mieux repérer les animaux dangereux. C’est ce qu’explique Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux : "ce qu’il faut, ce n’est pas tuer un nombre X de loups, mais se débarrasser des loups à problèmes, ceux qui ont fait des attaques, ceux qui ne réagissent pas à la manière dont on peut les repousser. Dire que l’on va tuer 36 ou 40 loups, par rapport aux 300 qui existent, ce n’est pas une bonne démarche".