Les élèves du lycée Saint-Joseph de Concarneau, touchés par l'attentat mercredi à Londres, sont arrivés en France dans la soirée et leurs trois camarades blessés seront rapatriés dans les 48 heures, a-t-on appris jeudi lors d'un point presse.
Rapatriés dans les 24 ou 48 heures. Au total, 89 des 92 lycéens qui étaient en voyage scolaire à Londres sont arrivés à 20h30 à l'aéroport de Quimper, où deux cars les attendaient sur le tarmac. Ils ont été conduits à Trégunc, près de Concarneau, où leurs familles les attendaient avec les autorités, parmi lesquelles la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem et la secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes, Juliette Méadel. "Les deux élèves puis le troisième devraient être rapatriés sans doute dans les 24 ou les 48 heures", a déclaré le recteur de l'académie de Rennes, Thierry Terret, lors d'un point presse à Trégunc.
Des soins poursuivis pendant plusieurs semaines. "Les nouvelles sont donc rassurantes, mais la nature des blessures fait que des observations doivent être poursuivies", a-t-il indiqué, précisant qu'à leur arrivée, "les soins seront poursuivis pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines", mais qu'ils "devraient pouvoir pour certains d'entre eux sortir de l'hôpital assez vite". Najat Vallaud-Belkacem a confirmé que les trois blessés, qui souffrent de multiples fractures, avaient tous été opérés. Ils sont soignés dans différents hôpitaux de Londres. "Une partie (du groupe de lycéens, ndlr) a assisté aux événements et on imagine sans peine le choc émotionnel que ça a dû être", a-t-elle souligné, ajoutant que des médecins et psychologues les avaient accompagnés lors de leur rapatriement.
Le "comportement exemplaire" des enseignants salué. "Demain, le lycée sera ouvert pour accueillir les élèves qui souhaiteraient s'y rendre mais les cours en tant que tels ne reprendront pas avant lundi, le temps que les choses reprennent petit à petit leur tournure normale", a-t-elle expliqué, saluant le "comportement exemplaire" des cinq enseignants sur place et notamment des trois qui ont assisté directement à l'attentat.
Cellule d'urgence médico-psychologique. Juliette Méadel a évoqué de son côté des retrouvailles "sereines et émues" entre les élèves et leurs familles. "Ce sont des victimes", a-t-elle déclaré. "Et à ce titre le service public de l'aide aux victimes se déclenche et l'accompagnement commence avec la présence de ces psychologues aujourd'hui, et avec le déclenchement dès demain à 14 heures d'une cellule d'urgence médico-psychologique, où cinq psychologues et psychiatres spécialistes et du psychotrauma et de la pédiatrie seront présents".