L'ensemble des associations de maires de France ont demandé mercredi un moratoire sur la baisse des emplois aidés décidée par le gouvernement qui impacte l'ensemble des communes, au cours d'une conférence de presse commune. "Alerte rouge ! Il faut absolument se reprendre, corriger cette affaire des emplois aidés", a lancé François Baroin (LR), le président de l'Association des maires de France (AMF). "C'est un sujet qu'il faut reprendre totalement, il faut que le gouvernement fasse des propositions assez vite", a-t-il souligné.
Les maires en colère. Pour l'APVF (petites villes), Olivier Dussopt (PS) a plaidé pour "un véritable moratoire sur la question des emplois aidés", mettant en garde contre les conséquences de leur diminution sur les tarifs et la qualité des services publics. Les communes utilisent notamment les emplois aidés dans le secteur périscolaire, pour l'encadrement des élèves. Leur nombre global doit passer de 460.000 en 2016 à environ 320.000 cette année.
"Nous demandons un moratoire pour que nous ayons le temps dans nos collectivités d'analyser au cas par cas quels sont les postes que nous allons être obligés de titulariser, et ceux que nous allons pouvoir malheureusement ne pas renouveler", a fait valoir Caroline Cayeux (LR), présidente de Villes de France (villes moyennes).
Les méthodes "brutales" du gouvernement. Les responsables des six grandes associations d'élus ont exprimé "la colère" des maires contre les méthodes "brutales" du chef de l'État et du gouvernement, qui ont annoncé sans concertation durant l'été plusieurs décisions touchant directement les finances des collectivités. La ministre du Travail Muriel Pénicaud avait indiqué mardi qu'une mission sur le sujet des emplois aidés rendrait ses conclusions "d'ici la fin de l'année".