Les manifestations du 1er-Mai à Paris : entre violences et revendications

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Arthur Pereira avec AFP , modifié à

Des manifestations se sont déroulées pour la fête du Travail à Paris, ce 1er mai. La journée a été marquée par une série de violences entre casseurs et forces de l'ordre, des enseignes et le mobilier urbain endommagés. Mais aussi par des revendications, concernant essentiellement les questions liées à la retraite et à la santé.

Un rassemblement a été organisé aujourd'hui à l'appel de nombreux syndicats et d'associations pour réclamer une politique plus sociale et plus écologique à Paris. La manifestation du 1er-Mai dans la capitale a été émaillée tout au long du parcours par des affrontements entre casseurs et forces de l'ordre , des dégradations de mobilier urbain, des incendies de poubelles et le saccage de dizaines d'enseignes bancaires, agences immobilières et sociétés d'assurances. Les thèmes de la retraite ou de la santé étaient au centre des revendications des manifestants, aux profils éclectiques, que la rédaction d'Europe 1 a interrogé. 

Pour Erwan, militant écologiste de 19 ans, la fête du travail est tout un symbole. "Permettre de nous redonner un peu l'espoir, de la force et pour appréhender l'avenir, les législatives et même l'ensemble de la bataille sociale et écologique du quinquennat à venir avec quelque chose de plus fort." 

Daniel, lui, se trouvait en tête du cortège, chantant la troisième Internationale et agitant son drapeau rouge de la CGT. L'employé des finances publiques réclame plus de justice sociale. "Je suis là pour mettre la pression le 1ᵉʳ mai pour une augmentation générale des salaires, et notamment celle des fonctionnaires", a-t-il déclaré à notre micro.

Beauvau a recensé 24.000 manifestants qui ont défilé à Paris de 14h30 à 19h00. La CGT, de son côté, a revendiqué 50.000 participants. En province, Beauvau a annoncé 277 cortèges rassemblant 92.500 personnes. A titre de comparaison, en 2021, ils étaient 90.000 en province et 170.000 à Paris, en pleine pandémie de coronavirus. En 2019, ils étaient 164.400 en province et 280.000 à Paris.

Vives tensions entre casseurs et forces de l'ordre

Un sapeur-pompier, qui tentait d'éteindre un incendie de palettes allumé en marge de la manifestation du 1er-Mai dimanche à Paris, a été agressé par une manifestante, suscitant l'indignation des autorités. La femme a été interpellée et le pompier n'a pas été blessé, a indiqué le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors d'un point presse en début de soirée.

Selon des images de télévision, largement relayées sur les réseaux sociaux, le soldat du feu tenait sa lance à eau en direction du feu, rue Alexandre-Dumas, quand une manifestante est venue le bousculer pour l'empêcher d'éteindre l'incendie avant de lui asséner deux coups avec la main sur son casque.

"Cela suffit ! Honte à la sauvagerie, incompréhensible cette nouvelle agression vis-à-vis des sapeurs-pompiers de Paris dans l'exercice de leurs fonctions, protéger les personnes, les biens de la Cité et le bon déroulement de la manifestation", ont tweeté les sapeurs-pompiers de Paris

© ALAIN JOCARD / AFP

"Le préfet de Police condamne fermement la scandaleuse attaque dont ont été victimes les @PompiersParis de la @prefpolice qui intervenaient sur un feu à l'angle de la rue Alexandre-Dumas et du boulevard Voltaire", a réagi de son côté la préfecture de police. "Un de nos collègues militaires des @PompiersParis vient d'être frappé par un manifestant, et empêchant l'unité de secours engagée d'éteindre l'incendie pour protéger les riverains et les biens. Qu'il soit repéré et puni", a demandé le président de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, Grégory Allione.