Les nouveaux billets de 100 et 200 euros entrent en circulation aujourd'hui, mais beaucoup de Français pourraient bien ne pas en profiter. La France est en effet le pays d'Europe qui utilise le moins d'argent liquide par rapport à nos voisins : deux tiers des achats se font en cash, contre 80% dans le reste de la zone euro.
Des billets encore plus sécurisés
Après les billets de cinq, dix, vingt et cinquante euros ces dernières années, c'est au tour de ceux de 100 et 200 euros de se faire une nouvelle beauté. Plus sécurisés pour dissuader les faussaires, ils entrent en circulation aujourd'hui dans toute la zone euro, dans un format un peu plus petit que les précédents. Plus sophistiqués que les anciens pour lutter contre la fraude, ces nouveaux billets sont truffés de petits détails, comme avec la présence de la princesse Europe sur la partie blanche des billets. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les billets de 100 euros figurent parmi les plus utilisés en Europe, derrière ceux de 20 et 50 euros.
L'essor du paiement sans contact
Et si les transactions liquides sont toujours majoritaires, ce moyen de paiement est en baisse. En France, deux tiers des achats se font en cash, soit moins que dans le reste de la zone euro (80%). En cause, l'essor du paiement sans contact. Même pour les petites sommes, les Français utilisent de plus en plus la carte bleue, comme l'expliquent à Europe 1 Mokti et Mohamed, qui tiennent une boulangerie à Paris. "Maintenant, même pour une baguette, ils utilisent la carte", nous disent-ils, "Avant, 10 ou 20% utilisaient la carte, maintenant c'est 30%". Avec le paiement par carte, "pour un euro encaissé, quatre centimes vont à la banque", regrettent-ils.
Le paiement sans contact est en hausse de 63% en un an, pour un total de deux milliards de transactions, mais ce n'est pas la seule raison de la baisse des achats en cash. Le développement des sociétés comme Pumpkin ou Lydia permettent aux utilisateurs de procéder à leur paiement directement via leur mobile. Et puis, dernier facteur, dans les communes rurales, il y a de moins en moins de distributeurs. Alors forcément, les transactions en liquide diminuent...