Il y a une semaine, le plus gros incendie de l'année faisait rage aux portes de Marseille. À Vitrolles et aux Pennes-Mirabeau, des sinistrés sont relogés temporairement par la commune, parce que leurs maisons sont désormais inhabitables.
"Plus de toit". Lorsque l’on monte jusqu’au quartier des Barnouins, aux Pennes-Mirabeau, partout le sol est noir et l’atmosphère lourde d’une odeur acre de brûlé. Certaines maisons ont subi d’énormes dégâts, à l’image de celle d’André, dont il ne reste que les murs noircis : "Il n’y plus de toit […] ça sent le feu. C’est inhabitable", explique-t-il à Europe 1, au milieu des décombres. Ce riverain est relogé par la commune dans un foyer, mais dès son petit déjeuner avalé, il retourne à la bâtisse familiale où il est né il y a 76 ans. "J’avais dans des boîtes, sur des étrangères, des photos du temps de mon grand-père. Ça a brûlé… c’est ça le plus dur".
Dans l'attente d'une reconstruction... Françoise, également relogée dans un foyer-studio, refuse de se laisser abattre et dit faire confiance aux assurances. Pourtant, il ne reste rien du cabanon où elle vivait. "Il est complètement explosé, mais j’étais bien assurée. J’avais pris l’option incendie, compte-tenu du lieu où l’on habitait. L’assurance est, je pense, plutôt OK pour reconstruire", raconte-t-elle. En attendant une éventuelle reconstruction, ces deux sinistrés devraient bientôt quitter le foyer pour un appartement ou une maison dont le loyer sera payé par les assurances.