La Fédération des Organisations Autochtones de Guyane (FOAG) a revendiqué "une reconnaissance de leurs droits sur ce territoire", lors de la conférence de presse de la Journée internationale des populations autochtones à Cayenne jeudi.
Volonté d'institutionnaliser ces Journées. Face "au manque de structures dans les communes de l'intérieur", aux "multinationales de l'or" qui souhaitent s'implanter en Guyane (la Compagnie de la Montagne d'or et Auplata, NDLR) et "aux élus qui savent se déplacer dans les villages amérindiens en période électorale" les organisations autochtones réclament "une reconnaissance de leurs droits sur ce territoire", ont déclaré des représentants de la Jeunesse Autochtone de Guyane (JAG), du collectif des Premières Nations et quelques chefs coutumiers, devant la cinquantaine de sympathisants venus les soutenir.
"Il ne faut pas que les Journées des Peuples Autochtones (JPA) soient réduites à de simples fêtes de villages", a souligné Jean-Philippe Chambrier, président de la FOAG, à l'initiative de ce rassemblement. Pour Christophe Pierre, un des porte-parole de la Jeunesse Autochtone de Guyane (JAG), "c''est aux peuples concernés et non à l'institution de décider où et comment organiser cette journée" qu'il souhaiterait à terme voir inscrite au calendrier "au même titre que la journée pour l'abolition de l'esclavage."
Une décentralisation critiquée. Les organisations autochtones dénonçaient la réorganisation des JPA, cette année délocalisée dans plusieurs villages amérindiens par la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) pour " raisons budgétaires " et suite à la sollicitation de "certains chefs coutumiers", selon le président de la CTG, Rodolphe Alexandre. Une décentralisation qui "ne fait pas l'unanimité", a indiqué le président de la FOAG, pour qui le rassemblement à Cayenne constituait "un moment de partage et de rencontres" avec l'ensemble de la population guyanaise.