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Stéphane Burgatt / Crédits : Fiora Garenzi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Les pharmaciens sont en grève, ce jeudi, pour dénoncer les tensions d'approvisionnement sur près de 5.000 références de médicaments. En moyenne, 90% des officines seront fermées. Europe 1 est partie à leur rencontre à Marseille. 

Cinq pharmacies pour trouver des médicaments, ça suffit. Ce ne sont pas les patients qui tirent la sonnette d'alarme, mais bien les pharmaciens en grève pour dénoncer les tensions d'approvisionnement sur près de 5.000 références de médicaments. En moyenne, 90% des officines seront fermées, jeudi. Europe 1 est partie à leur rencontre à Marseille.

Son rideau restera baissé ce jeudi. Le président régional de l'Ordre des pharmaciens, Stéphane Pichon, lance ainsi un signal de détresse. "Vous savez, moi, j'ai fermé deux fois en 30 ans. Si on ferme, c'est qu'il y a un signal d'alarme à tirer", déclare-t-il à Europe 1. Face à son ordinateur, il observe l'importance de ces pénuries.

"Les petites croix vertes correspondent aux médicaments en rupture sur une seule commande. Les antibiotiques manquent. Alors, ils sont quelque part, mais il faut aller dans les pays annexes comme l'Italie et l'Espagne. Il n'y a qu'en France que le médicament n'intéresse plus les industriels parce qu'ils préfèrent exporter, c'est beaucoup plus pénible", assure-t-il.  

Une pénurie latente 

Des pénuries qui s'aggravent depuis dix ans maintenant, selon Valérie Ollier-De Lecluse, présidente du Syndicat départemental des pharmaciens. "Aujourd'hui, on se retrouve à peu près entre 4.500 et 5.000 références de médicaments qu'on n'arrive pas à avoir. On passe une heure tous les jours pour aller commander sur les plateformes. Ce qu'on arrive à trouver, on le fait. Mais là-dessus, pour nous, c'est une charge financière qui est énorme", déclare-t-elle. Si la grève s'annonce très suivie, ces pharmaciens assurent que des officines pourraient être réquisitionnées si besoin.