La semaine dernière, Emmanuel Macron a reconnu qu'il existait "des violences par des policiers", expression qu'il a dit préférer à celle de "violences policières", qui est selon lui devenue "un slogan". Invité d'Europe 1 mardi matin, Jean Castex a de son côté appelé à ne pas "jeter l'opprobre" sur "l'ensemble des forces de sécurité". "Il s'agirait-là d'une position scandaleuse, que je récuse", appuie-t-il.
"La sécurité est la priorité du président"
Pour Jean Castex, "les policiers sont les premières victimes des violences, de par la profession qu'ils exercent". "Le devoir du gouvernement est d'assurer leur protection. La sécurité est la priorité du président." Pendant le quinquennat d'Emmanuel Macron, les forces de sécurité auront vu leurs effectifs renfloués de 10.000 membres supplémentaires, rappelle le Premier ministre.
Il affirme néanmoins que le gouvernement se montre "inflexible" face aux membres des forces de l'ordre recourant à la violence "dans un cadre violant la loi républicaine et leur code de déontologie".
Un "Beauvau de la sécurité" en janvier
Le président de la République a par ailleurs décidé la tenue, à partir de janvier, d'un "Beauvau de la sécurité" sur une réforme de la police, réunissant représentants forces de l'ordre, élus et citoyens. "Nous allons mettre calmement tous les sujets sur la table et trouver des solutions", explique le Premier ministre, qui ajoute : "Notre objectif est simple : faire reculer la violence dans notre société." Ce "Beauvau de la sécurité" pourrait déboucher sur 1,5 milliard d’euros de crédits budgétaires supplémentaires accordés au ministère de l’Intérieur pour améliorer et renforcer les formations et équipements, selon les informations recueillies par Europe 1.