Une circulaire va être envoyée aux préfets dans les prochains jours pour les appeler à faire preuve d'une "vigilance maximum", dix jours après l'attentat commis à Marseille qui a illustré des dysfonctionnements de l'administration, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner. Le rapport de l'inspection générale de l'administration (IGA) "a mis en lumière une série de dysfonctionnements internes qui ont conduit à ce que l'auteur de l'attentat soit remis en liberté alors qu'il avait été interpellé à Lyon en situation irrégulière", a-t-il rappelé.
"Être à un niveau de vigilance maximum". "Chacun doit avoir en tête que nous devons être à un niveau de vigilance maximum et qu'effectivement ça peut amener à des décisions lourdes comme celle de la réorganisation de l'état-major de la préfecture du Rhône", a-t-il ajouté lors du compte rendu du conseil des ministres. "Mais ça doit surtout appeler l'attention de chacune et chacun, à tous les niveaux de l'administration, sur cette vigilance absolument essentielle". Ahmed H., qui a tué deux jeunes filles à Marseille le 1er octobre, était déjà connu pour de multiples infractions sous différentes identités. Il avait été arrêté le 29 septembre à Lyon après un vol à l'étalage et relâché au terme de sa garde à vue, deux jours avant ce double homicide.
Pas "un acte d'autorité". À la suite de l'enquête de l'IGA, le gouvernement a mis fin aux fonctions du préfet du Rhône Henri-Michel Comet et à celles du secrétaire général de la préfecture, Xavier Inglebert, qui ont été tous deux remplacés. "Il ne s'agit nullement d'un acte d'autorité", a souligné Christophe Castaner. "L'acte d'autorité aurait été nécessaire s'il y avait eu une faute individuelle. Il n'y a pas de faute individuelle. Il y a un dysfonctionnement global - qui aboutit à une situation extrêmement grave - sur lequel il fallait tirer un enseignement."