Pendant des mois, Abdel Malik P. , le deuxième meurtrier du père Jacques Hamel, assassiné dans son église à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, a trompé son entourage. "Il a très bien caché son jeu. Il ne m'a jamais rien dit. Il ne m'a jamais parlé d'attentat. Il était toujours contre, toujours", assure Akim, un de ses amis proches de 17 ans, qui vivait tout comme lui à Aix-les-Bains, en Savoie. "Cela me déçoit. Cela me met hors de mes états qu'il cache son jeu."
"C'est un cheval de Troie". Ce double jeu, le jeune Abdel Malik P. le pratiquait aussi à la mosquée qu'il fréquentait régulièrement. "Son comportement était limite exemplaire. On est surpris. C'est un cheval de Troie", s'étonne au micro d'Europe 1 Selim Ben Mehidi, secrétaire de l'association musulmane d'Aix-les-Bains. "Aujourd'hui nous sommes abasourdis".
Les réseaux sociaux. Le jeune homme semble s'être radicalisé par les réseaux sociaux en cachant parfaitement cette dérive. Au mois de juin, il avait dit à ses amis aller voir de la famille dans l'Est de la France alors qu'il essayait, en fait, de gagner la Syrie.