Les retraités sont appelés à manifester le 28 septembre à l'appel de neuf organisations syndicales et associations pour protester "contre la politique du gouvernement" et dire "non à la hausse de la CSG", a-t-on appris mercredi auprès de la CGT.
"Pour la revalorisation des pensions". L'appel à la mobilisation est lancé par les organisations syndicales de retraités CGT, FO, CGC, CFTC, FSU, Solidaires, FGR, et les associations UNRPA, LSR, a précisé la CGT. À Paris, la manifestation est prévue à partir de 14 heures, selon la même source. "Nous disons non à la hausse de la CSG, mais pour la revalorisation des pensions", a expliqué le secrétaire général de l'UCR-CGT, François Thiery-Cherrier. "On a l'impression que les retraités sont la tête de Turc de Monsieur Macron", a-t-il poursuivi.
Les retraités lésés. Le gouvernement a prévu d'augmenter de 1,7 point le taux normal de la CSG (contribution sociale généralisée), utilisée pour financer la protection sociale (sécurité sociale, prestations familiales). L'objectif est de compenser la suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé afin de redonner du pouvoir d'achat aux actifs. Mais à l'inverse des actifs, les retraités également concernés par cette hausse de la CSG, ne bénéficieront pas de la baisse des cotisations.
Des mesures à venir pour les retraités modestes ? Selon une source proche du dossier, le gouvernement pourrait prendre des mesures en faveur de certains retraités modestes dans le cadre du budget 2018. Le gouvernement fait également valoir que seule une partie des retraités seront concernés, à savoir les 60% de retraités soumis au taux plein de CSG (6,6%) - les 40% restant étant pour leur part exonérés de CSG ou soumis à la CSG à taux réduit (3,8%). Et parmi les 60% de retraités pénalisés, une partie bénéficiera par ailleurs de la baisse de la taxe d'habitation, que le gouvernement a promis de baisser d'un tiers l'an prochain pour les 80% de Français les plus modestes.
Certains retraités, quoique modestes, pourraient cependant ne pas bénéficier de cette compensation, ne payant pas de taxe d'habitation du fait des dégrèvements accordés par certaines municipalités, déplorent les opposants à la réforme. Indexée sur les prix, la revalorisation annuelle des pensions qui a lieu chaque 1er octobre, est gelée depuis 2013 en raison de l'inflation quasi nulle.