Des centaines de retraités manifestaient jeudi dans plusieurs villes de France à l'appel de neuf organisations, pour protester contre la politique du gouvernement et la baisse de leur pouvoir d'achat, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Plusieurs centaines de personnes à Marseille. Une manifestation était également prévue dans l'après-midi à Paris entre Opéra et République, dans le cadre de cette journée nationale de mobilisation à l'appel de CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-PP, LSR, Ensemble et Solidaires-UNRPA. A Marseille, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées en milieu de matinée au rond-point du Prado, pour la plupart vêtus de chasubles de FO ou de la CGT. "Baisse des pensions, hausse des tensions", "Pas de pensions inférieures au Smic", "Indexation des retraites sur les salaires" pouvait-on lire sur des affiches.
"Macron ton univers impitoyable glorifie la loi du plus fort". A Montpellier, ils étaient 350 selon la police à défiler sur l'air de la série Dallas revisité: "Macron ton univers impitoyable glorifie la loi du plus fort". "Brigitte, dis au gamin qu'il arrête ses (ma)c(r)onneries sinon les anciens vont lui mettre la fessée" proclamait notamment une pancarte. Environ 500 personnes ont également défilé à Dijon, entre 200 et 300 à Bordeaux. "Nos retraites n'ont pas augmenté depuis des années. Je ne vais plus chez le coiffeur. Je n'achète plus de disques comme j'avais l'habitude de le faire. On se prive", se désole Ginette Dérangère. Cette veuve de 87 ans vit près de Dijon avec "957 euros par mois".
"Les dégâts sociaux de ce président des riches en un an sont sans précédent". "Maintenant le président veut s'en prendre aux veuves, mais nos maris ont travaillé dur", ajoute celle qui a élevé 11 enfants avant de travailler 16 ans comme aide à domicile. "Avec la hausse de la CSG j'ai perdu 580 euros par an et c'est sans compter sur la baisse de mon pouvoir d'achat avec l'augmentation des cotisations des mutuelles et le blocage des pensions", a expliqué René, 67 ans, retraité de La Poste qui manifestait à Marseille. "Les déclarations quotidiennes de Macron sur les plus pauvres sont une honte, avec encore hier celle sur le 'pognon' qui serait gaspillé dans les minima sociaux et pas un mot sur les millions versés en pure perte aux patrons ou les paradis fiscaux", estimait Claude, 67 ans, travailleur social à la retraite, présent dans la manifestation à Montpellier. "Les dégâts sociaux de ce président des riches en un an sont sans précédent", selon lui.