A La Souterraine, dans la Creuse, les salariés de GM&S prévoient de nouvelles actions "pour sauver" leur boîte. Alors qu'une réunion est prévue lundi après-midi à la préfecture pour évoquer le cas de la société, menacée de liquidation judiciaire, les syndicats ne se font guère d'illusions. "On a changé de président. Les ministères ont tous fait leurs cartons, il n'y a plus personne. Il n'y a plus d'interlocuteur, à part le préfet de la Creuse. On est livrés à nous-mêmes", se lamente Patrick Brun, représentant de la CGT chez GM&S.
"On va casser des machines, découper des outils." Les salariés ont donc prévu de nombreuses actions coup de poing afin de faire entendre leur voix : "On a prévu un calendrier. On va casser des machines, découper des outils. Mais ce qu'on voudrait surtout, c'est commencer à discuter sérieusement parce qu'on a quand même une échéance, c'est le 23. Si on reste dans cet état-là, le 23 on est liquidés, purement et simplement. On prévoit des actions mardi ou mercredi à Paris. Ce qu'on prévoit, c'est de bloquer des sites de PSA et de Renault."
"Tout sur le portefeuille, il n'y a que ça qui marche." Et les employés de GM&S sont plus que jamais déterminés à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour sauver leurs emplois : "Ça va être le cinquième blocage qu'on fait. On va en faire un sixième... Par contre, celui-là, il n'est pas près de s'arrêter. Je peux vous dire qu'il n'y a pas beaucoup de voitures qui vont sortir. On va taper là où ça fait mal. Tout sur le portefeuille, il n'y a que ça qui marche. Il faut piéger une usine pour sauver notre boîte, c'est quand même un truc de fou !"