Six sapeurs-pompiers de Paris qui étaient en garde à vue depuis samedi dans le cadre d'une enquête pour "viols en réunion" ont été placés sous le statut de témoin assisté, a appris Europe 1 lundi.
"Dans le cadre de l'information judiciaire ouverte ce jour de chef de 'viols en réunion' et 'non empêchement de crime', les six personnes déférées ont été placées sous le statut de témoin assisté par le juge d'instruction", indique une source judiciaire à Europe 1.
Ce statut est intermédiaire entre celui de mis en examen et de témoin : le procureur a estimé qu'il n'existait pas à ce stade d'"indices graves ou concordants" à leur encontre. L'enquête, qui se poursuit sous l'autorité du magistrat instructeur, devra déterminer leur degré d'implication exacte.
Des relations imposées avec plusieurs pompiers
Selon deux sources proches de l'enquête citées par l'AFP, les sept pompiers qui étaient en garde à vue depuis samedi ne sont pas tous impliqués dans les faits de viol. Dans la nuit de vendredi à samedi, un des pompiers s'est rendu vers 4 heures du matin à la caserne Plaisance, dans le 14ème arrondissement de la capitale, accompagné d'une étudiante norvégienne rencontrée lors d'une soirée arrosée dans un bar, a expliqué une source proche du dossier, précisant qu'il ne faisait pas partie des hommes présentés lundi à la justice.
Devant les enquêteurs, la jeune Norvégienne "a décrit une relation consentie avec ce pompier et ensuite des relations imposées par d'autres", a-t-on ajouté de même source. L'étudiante s'est alors enfermée dans les toilettes avant de quitter les lieux. Elle a été retrouvée, en état de choc, par une de ses amies au petit matin.