Les stations de ski attendaient une date de réouverture lors de la conférence de presse gouvernementale de jeudi soir, mais pour l'heure, les remontées mécaniques sont toujours à l'arrêt. Les gestionnaires s’inquiètent et réclament des autorisations par zones plutôt qu’une interdiction nationale. Europe 1 s'est rendu dans la station de Peyragudes dans les Pyrénées.
Après deux semaines de vacances de Noël difficiles, beaucoup de stations de ski redoutent d'être toujours fermées pour les vacances de février. Considérant la situation sanitaire, le gouvernement a confirmé jeudi que les stations de ski ne rouvriraient pas à la date prévue, sans tracer de perspectives plus rassurantes. "On espérait surtout un calendrier, une date, un signal clair qui serait donné à la fois aux exploitants et à la clientèle", déplore Laurent Garcia, directeur de la station de Peyragudes dans les Pyrénées, interrogé par Europe 1.
S’il ne s'attendait pas à une réouverture ce 7 janvier, le professionnel aurait voulu une stratégie plus claire. Dans cette région où le virus circule peu, où les hôpitaux sont nombreux, et la clientèle très régionale, il aurait souhaité qu'on ne les traite pas de la même façon qu'une grande station des Alpes. "On pourrait avoir une approche plutôt départementalisée, qui tienne compte des réalités de chacun, envisager au cas par cas et pourquoi pas station par station."
Une réouverture progressive dans une dizaine de jours ?
L'enneigement est exceptionnel, mais les skieurs et les scolaires sont absents. La station est quasi-déserte. "L’espoir, plus ça va moins il y en a. Je ne sais même pas s’il y a quinze voitures sur la station", lâche Olivier, qui tient un magasin de produits locaux. Il ne voit pas comment il peut s'en sortir si les remontées mécaniques ne rouvrent pas très vite. "Il faut que l’on ouvre le plus vite possible que l’on puisse s’en sortir, au moins février et mars", glisse-t-il.
Olivier dit espérer une réouverture progressive dans une dizaine de jours pour tester les protocoles sanitaires, et être prêts dès les premiers jours des vacances.