Les syndicats, et notamment l'Unef, s’activent pour mobiliser les jeunes avant la grève prévue mercredi en France. Les 30 membres de la direction nationale du syndicat se sont partagé les zones géographiques afin de sillonner le plus de campus possible. Pour cela, ils ciblent les mesures les plus susceptibles d'interpeller les jeunes et distribuent plusieurs milliers de tracts par jour, comme a pu le constater notre reporter à la sortie des universités.
Des mesures concrètes pour les jeunes. "Si tu travailles jusqu'à une heure du matin à McDonalds ou KFC, tu seras payé moins cher après la loi. Pour les licenciements c'est pire, on sera des employés jetables qu'on peut licencier pour pas cher", déplore une étudiante. Un autre, qui n'avait pas entendu parler de la loi Travail, découvre "qu'il pourra se faire éjecter à tout moment", et avoue que cela lui "fait peur" et pourrait le pousser à manifester.
Les syndicats professionnels en action aussi. Autre moyen, inédit, de mobiliser les jeunes : les syndicats professionnels, comme la CGT ou Solidaire, entrent dans les amphithéâtres pour enfoncer le clou. "Avec Sarkozy on pensait qu'on avait tout vu, mais Hollande est encore plus fâché avec la législation du travail", lance un syndicaliste devant les étudiants. Même le syndicat de la magistrature est venu convaincre les étudiants à Paris II lundi.
Pour décider ou non de la grève, une cinquantaine d'assemblées générales sont prévues dans les facs d'ici mercredi.