Les syndicats étudiants préparent leur rendez-vous à Matignon

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Aurelien Fleurot avec GM , modifié à
Les syndicats étudiants et lycéens se préparent avant leur rendez-vous à Matignon vendredi matin au sujet de la loi travail.

On leur avait d'abord dit non, mais ils vont finalement être reçus à Matignon. Pour répondre à la colère de la jeunesse qui se mobilise contre le projet de loi travail, le gouvernement a donc décidé de recevoir vendredi matin à Matignon, des représentants de l'UNEF, puis de la FAGE et enfin plusieurs syndicats de lycéens parmi lesquels la SGL, la FIDL, et l'UNL. Tous préparent sérieusement cet entretien et pour cause, négocier avec un Premier ministre sera pour eux, une première.

Matignon change d'avis. "Non, pas question, vous ne serez pas reçus", leur avait-on expliqué au départ. Pourtant, d'un coup "ils ont retrouvé mon numéro", raconte William Martinet, le président de l'UNEF qui a reçu un coup de fil de Matignon au lendemain de la manifestation, le jeudi matin à 8h. Pour les arguments, ils les ont, pas besoin de "réviser", mais il y a eu des concertations, encore jeudi soir, pour se "répartir les thèmes". Ce qui concerne l'apprentissage sera par exemple porté par les lycéens.

"La pression est là". Du côté de la FAGE, le syndicat étudiant qui n'avait pas appelé à manifester mercredi, on sait qu'il ne faut pas se rater et son président, Alexandre Leroy, n'a pas hésité à demander conseils à ceux qui sont déjà passés par là avant lui. "Un rendez-vous comme celui de ce matin ce n'est pas rien, l'enjeu est pour l'intégralité des jeunes de France", explique Alexandre Leroy. "La pression est là, mais on va pas se laisser impressionner par la présence de quatre ministres et par les dorures sur les murs et sur le bureau", tempère-t-il, tout en expliquant avoir "passeé des coups de fil aux anciens présidents qui ont pu gérer ces situations et essayer de rencontrer des personnes qui peuvent approfondir les dossiers".

Najat Vallaud-Belkacem présente. Autour de la table vendredi matin, il y aura donc Manuel Valls, mais aussi Myriam El Khomri, Emmanuel Macron et Najat Valaud-Belkacem. La présence de la ministre de l'Education Nationale n'était pas prévue au départ, mais elle est ressentie comme un signe positif, "au moins, elle connait les dossiers qui nous concernent", expliquent les représentants lycéens. Pour finir de se préparer, ils se sont d'ailleurs donné rendez-vous vendredi matin dans un café pour finaliser leur "plan d'attaque", juste avant d'aller à Matignon.