Paris continue sa chasse aux moteurs polluants. Les voitures avec une vignette Crit-air 5 y sont déjà interdits de 8h à 20h en semaine depuis 2017. Et ce lundi, c'est au tour des Crit-air 4 (les voitures diesel antérieures à 2006 et les essences antérieures à 1997) de voir leur circulation restreinte. Mais la capitale n'est plus toute seule. Dans 49 communes volontaires du Grand Paris, les véhicules Crit'air 5 et non classés sont également interdits de circulation à partir de lundi. Les véhicules diesel de plus de 18 ans et à essence de plus de 21 ans sont donc désormais proscrits dans la métropole parisienne. Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, était lundi l'invité d'Europe 1 pour commenter ces mesures.
"La priorité est de lutter contre la pollution", assure l'élu socialiste, qui reconnaît que les "transitions sont toujours difficiles". Si, à Paris, les contrevenants sont déjà sanctionnés (68 euros pour les voitures, et 135 pour les camions et les cars), la métropole entame une période de deux ans de transition, à l'issue de laquelle des caméras de vidéo-verbalisation seront installées sur les routes des 79 communes qui la composent. "Pour l'instant, c'est de la pédagogie. Ces mesures sont progressives, avec de la bienveillance. C'est une exigence que nous devons nous fixer collectivement", assure Emmanuel Grégoire.
"On veut favoriser l'artisanat local et des activités locales"
Quid des propriétaires de vieilles voitures qui se disent prêts à payer l'amende faute de pouvoir acheter un véhicule neuf, à l'instar de certains artisans ? "Ils ont tort", rétorque l'élu. "Ce n'est pas l'objectif de faire venir les artisans de super loin. On veut favoriser l'artisanat local et des activités locales", insiste-t-il.
Emmanuel Grégoire invite par ailleurs vivement à se renseigner sur les aides à l'achat de véhicules propres avant de conclure à l'impossibilité d'acheter une voiture neuve. "Nous avons annoncé cela depuis longtemps, préparé ça depuis longtemps, mis en place des aides importantes. Mais il y a toujours des bonnes raisons de s'empêcher de lutter contre la pollution", regrette-t-il. Et de conclure : "La pollution tue plus de 6.600 personnes par an. C'est ça la priorité que nous devons nous fixer collectivement".