Une semaine seulement après l'introduction des vignettes anti-pollution, Paris a pour la première fois lundi interdit la circulation aux véhicules les plus polluants pour tenter de réduire un pic de concentrations de particules. Porte Maillot, les automobilistes ont eu droit à leurs premiers contrôles dès le début de matinée.
"Pas compliqué". "Les vignettes de couleur, ce n'est pas compliqué : plus c'est foncé, plus ça pollue", commentait Isabelle, 48 ans, qui a commandé la sienne. Nyarko, 54 ans, explique qu'il "travaille de nuit" : "là j'ai pas eu le temps, et je ne sais pas où on les achète".
Les vignettes, qui classent chaque véhicule selon son niveau de pollution, sont obligatoires dans la capitale et 69 communes de petite couronne depuis le 16 janvier. Remplaçant ainsi le système de circulation alternée (selon les plaques d'immatriculation, paires ou impaires), à l'efficacité contestée.
Seules les classes 1 à 4 pouvaient circuler. Depuis 05h30 lundi, les véhicules non classés (pour la plupart datant d'avant 1997) et de classe 5 (immatriculation entre 1997 et 2001) ne pouvaient donc pas circuler dans le périmètre de l'A86, en région parisienne. Seuls les véhicules de la classe 1 à 4, ainsi que les "zéro émission moteur" pouvaient rouler.
"Une certaine tolérance" est encore observée concernant le port de la vignette, explique Françoise Hardy, sous-directrice à la circulation de la préfecture de police de Paris. Un quart des Franciliens l'ont achetée et tous ne l'ont pas reçue, "mais s'ils nous montrent le récépissé c'est bon", ajoute-t-elle. "On fait encore de la pédagogie".
En revanche les véhicules trop vieux et interdits étaient verbalisés. Selon Françoise Hardy, 100 contraventions avaient déjà été délivrées à 08h00 (22 euros si le règlement intervient immédiatement).