Les véhicules les plus polluants, dont les voitures essence ou diesel immatriculées avant 1997, seront interdits de circulation en semaine à Paris au 1er juillet, "l'acte II" d'un plan contre la pollution de l'air qui vise à la diviser par deux d'ici à 2020.
Objectif : "diviser par plus que deux la pollution". "Il ne s'agit pas d'être moins mobile, mais d'être aussi mobile sans polluer", a indiqué vendredi devant la presse Christophe Najdovski, adjoint EELV de la maire PS de Paris Anne Hidalgo en présentant la deuxième étape d'un plan "qualité de l'air" démarré en 2015. L'objectif est de "diviser par plus que deux" la pollution dans Paris d'ici 2020 et atteindre les valeurs définies par l'OMS (Organisation mondiale de la santé), a indiqué M. Najdovski, selon qui le trafic routier est responsable de 62% des émissions de dioxyde d'azote et de "55% d'émissions de particules en Ile-de-France".
Plusieurs modèles ne pourront plus circuler. Au 1er juillet, seront ainsi interdites dans Paris intramuros (hors bois et périphérique), du lundi au vendredi de 8h00 à 20h00, les voitures essence et diesel immatriculées avant le 1er janvier 1997, les camionnettes d'avant le 1er octobre 1997 et les motos d'avant le 1er juin 1999. Il a par ailleurs lancé un appel à Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, pour que soit publié "le plus vite possible" le décret portant sur le dispositif des vignettes identifiant les diverses catégories de véhicules.
Six à huit mois d’espérance de vie. Le plan parisien est "une première étape", a ajouté l'élu, une deuxième en 2017 interdira les véhicules uniquement diesel d'avant janvier 2001. Une période "pédagogique", avec des contrôles mais pas de contraventions, est prévue jusqu'au 1er octobre 2016. La pollution provoque 40.000 décès par an, a insisté Bernard Jomier, adjoint EELV à la santé. Les "habitants des grandes agglomérations perdent de six à huit mois d'espérance de vie" à cause de la pollution de l'air. A Paris, 15% des enfants sont asthmatiques, 35% allergiques et "si on ne fait rien", la moitié de la population sera à l'avenir allergique, avec prise de médicaments quotidienne.