Que cela soit pour le réveillon de Noël ou celui du Nouvel An, c'est l'une des stars des tables de fêtes. L’huître est un incontournable de cette fin d'année, au point d'en faire une cible de choix pour les voleurs. En Charente-Maritime par exemple, ils viennent se servir directement chez les producteurs. Une catastrophe pour l'industrie locale, incapable d'enrayer le phénomène. En 2019, les quantités dérobées ont même été multipliées par trois. Cela correspond à près de "25 tonnes", précise le lieutenant-colonel Eric Misserey, adjoint au commandant de gendarmerie du département, "alors qu'habituellement, on est à une dizaine de tonnes par an".
Une zone de 5.000 terrains de football
Pourtant, les autorités essayent tout ce qu'il est possible de faire pour limiter les vols de ces poches d’huîtres. Les gendarmes organisent les traditionnelles "patrouilles pédestres". Mais ils utilisent aussi "des bateaux et des canoë-kayak" pour réaliser des patrouilles aquatiques. Les forces de l'ordre bénéficient aussi de l'appui de "moyens aériens", comme des hélicoptères et des drones, pour étendre leur capacité de surveillance. Mais cela ne suffit pas. Car "la difficulté, c'est que nous travaillons sur une zone très étendue", explique le lieutenant-colonel Eric Misserey.
Et pour imager ses propos, l'adjoint au commandant de gendarmerie du département explique que "la zone de surveillance sur les Charente-Maritime représente 5.000 terrains de football", une immensité à l'échelle humaine. "Entre cette surface très importante et le fait que les vols ont lieu la nuit, on est confronté à des difficultés pour être présent partout et pour être en capacité de surprendre à tout moment les voleurs", reconnait d'ailleurs avec lucidité Eric Misserey.