L’Etat a été contraint d’indemniser à hauteur de 6.000 euros l’islamiste Farouk Ben Abbes, un proche de Fabien Clain, l’homme qui a revendiqué les attaques du 13 novembre, révèle jeudi Le Parisien.
"Préjudice moral". Assigné à résidence à Toulon, ce Belgo-tunisien a passé deux mois et vingt-cinq jours en prison entre 2010 et 2011, alors que son nom avait été cité dans l’enquête sur un premier projet d’attentat au Bataclan.
Mais un non-lieu dans cette affaire a abouti à une demande d’indemnisation, d’abord estimé à 20.000 euros pour "préjudices moral et matériel", et finalement revue à 6.000 euros pour le seul "préjudice moral", après un recours du ministère de la Justice. À cette somme se sont ajoutés 2.600 euros de pénalités, l’Etat ayant tardé à payer, selon une source proche du dossier interrogée par Le Parisien.
Pas d'expulsion. Assigné à résidence au lendemain des attaques du 13 novembre, Farouk Ben Abbes a écopé en mars de trois mois de prison ferme pour violation de son assignation. Également placé sous contrôle judiciaire dans une ancienne affaire, l’individu n’a pas pu être expulsé, rappelle le quotidien.