Face a la hausse des prix de l'immobilier, le gouvernement s'était engagé dés le début du quinquennat à ce que l'Etat vende ses terrains moins cher que les prix de marché, pour construire des logement sociaux. Europe 1 révèle vendredi le bilan de cette opération.
À Annecy, Paris ou Lille. 188 terrains ont été vendus au total, dont 104 pour la seule année 2016. C'est 46% de plus qu'en 2015. La plus grosse vente s'est faite à Lille, où la SNCF a accepté de vendre à moitié prix 13 hectares de terrains en plein centre-ville. Cette ancienne gare marchande sera remplacée par 2.000 logements dont un tiers de logements sociaux, selon Thierry Repentin, délégué interministériel à la mixité sociale dans l'habitat et en charge du dossier. À Annecy, 42 logements sociaux vont être construits dans une annexe du palais de justice. À Paris, treize logements seront construits dans un immeuble du ministère du Travail. Vendredi, le Premier ministre Bernard Cazeneuve doit se rendre à Rennes où l'Etat vient de vendre à la Ville un ancien terrain militaire de plus de 24.000 mètres carrés pour construire 460 logements.
À bas prix. Ces ventes se sont nettement accélérées ces deux dernières années, après un démarrage difficile. En effet, l'Etat ne possédait aucune liste mise à jour de son patrimoine. Il a donc fallu prendre le temps de recenser les terrains. Il a également fallu jouer les casques bleus dans la guerre que se sont livrés les ministères. Bercy pensait qu'en vendant plus cher les biens de l'Etat, cela ferait plus d'argent dans les caisses. Le ministère de la Défense avait réussi à faire voter un amendement lui permettant d’être le seul autorisé a ne pas brader ses terrains, selon une source proche du dossier. Mais cet amendement a été annulé un an plus tard. L'an dernier, il s'est vendu seize terrains appartenant au ministère de la Défense.