La France a connu cette année son deuxième été le plus chaud enregistré depuis le début des relevés en 1900, indique Météo-France vendredi. Si l'on prend en considération les mois de juin, juillet et août (la définition de l'été au sens de la météorologie), ce trimestre a été le deuxième plus chaud, à égalité avec 2015, avec une température supérieure de 1,5°C à la "normale" (période de référence 1981-2010).
L'été 2003 garde en revanche toujours la première place et le record absolu de chaleur (+ 3,2°C par rapport à la normale). Et l'été 2006 arrive en quatrième position. Cette année, tout a commencé par un mois de juin très chaud (le deuxième le plus chaud depuis 1900), avec une vague de chaleur précoce du 18 au 22. Le mercure est resté dans les hauteurs les trois premières semaines de juillet, avec même deux pics, avant un rafraîchissement généralisé.
Des records de 2003 battus en août. En août, un épisode de canicule a concerné en début de mois les régions méditerranéennes et Auvergne-Rhône-Alpes, avec des températures supérieures à 20°C la nuit, dépassant 35°C-40°C le jour et des records de 2003 battus. La fin août a connu un autre pic. Sur la façade Atlantique en revanche, la fraîcheur s'est maintenue une grande partie du mois, rappelle Météo France.
Des pluies déficitaires de près de 10 % en moyenne. Les pluies, elles, ont été déficitaires de près de 10% en moyenne sur le pays, du fait d'une quasi-absence sur les régions méditerranéennes et d'un déficit record en Corse. Ce phénomène, associé aux fortes températures, aura contribué à "une sécheresse des sols superficiels exceptionnelle" en Corse et PACA, souligne Météo-France. Ailleurs, l'ensoleillement a été conforme aux valeurs de saison, avec toutefois un léger déficit sur la moitié ouest.
Des températures proches de la normale en septembre. En ce début septembre, la France a retrouvé des températures automnales, qui devraient rester proches de la normale de saison la semaine qui vient, indique le prévisionniste François Gourand. Sauf canicule exceptionnelle à venir (impossible à prévoir au-delà de 10 jours), l'été 2017 au sens calendaire (20 juin - 21 septembre) aura donc sans doute du mal à monter sur le podium des trois plus chauds, ajoute l'analyste. Les trois étés calendaires les plus chauds depuis 1900 sont - à ce stade - les étés 2003, 1947 et 2006.