Pour le comédien, c'est Emmanuel Macron et Edouard Philippe les responsables de la situation actuelle dans les hôpitaux. 2:30
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Ugo Pascolo , modifié à
Invité du grand journal du soir mercredi, le comédien, réalisateur et metteur en scène Jacques Weber explique pourquoi il a décidé de signer la tribune qui interpelle Emmanuel Macron pour mettre en place un plan d'urgence pour l'hôpital. 
INTERVIEW

Elles sont 108 personnalités françaises à avoir signé une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour réclamer un plan d'urgence pour "sauver l'hôpital". Publiée dans Le Parisien de ce mercredi, cette tribune interpelle le chef de l'État pour mettre en place un plan d'urgence. Parmi les signataires, on retrouve Charlotte Gainsbourg, Véronique Sanson, Vincent Lindon, Florence Foresti, Richard Bohringer, Thomas Piketty, Patrick Chêne, ou encore Jacques Weber.

Invité du grand journal du soir d'Europe 1, le metteur en scène explique son choix. "A l’hôpital, j'ai toujours constaté que du sommet au bas de la hiérarchie il y a toujours de la part du service public un respect, une bienveillance, une générosité qui aident considérablement aux soins. Je trouve ça absolument magnifique. Et quand on sait qu'il y a derrière tout ça une accumulation de fatigue, de souffrance, d'éloignement de leur famille, et qu'il est très difficile de faire fonctionner les systèmes habituels de grève, il y a quelque chose de bouleversant et qui me révulse. On manque de respect à des gens qui nous respectent énormément et qui respectent leur travail énormément."

"Le travail doit être beaucoup plus respecté que la spéculation"

De là à balayer le plan de 750 millions d'euros présenté début septembre par Agnès Buzyn pour sauver les urgences ? Jacques Weber répond par la négative, mais est "très surpris" : "Elle est du métier, elle connait le terrain, je sais ce qu'elle a vu, vécu, et elle répond aux attentes un peu rapidement", se désole le réalisateur. "Comment peut-on demander de faire de l'argent avec les hôpitaux alors que la sécurité sociale est en déficit ?", se demande-t-il. "Le travail doit être beaucoup plus respecté que la spéculation. Ce qui fait la beauté d'un pays, c'est le respect que l'on porte au peuple". 

Très critique envers le chef de l'Etat et la politique du gouvernement il y a un an, Jacques Weber affirme que "c'est Emmanuel Macron et le Premier ministre qui sont responsables de cette situation. Et même si j'ai tout le respect pour Agnès Buzyn, [son plan] est vraiment insuffisant".