"La crêperie qui sent la crêpe...". C'est le nom ironique que Marlène Dupont et Alexandre Polge ont donné à leur pétition, qui recueille déjà près de 14.500 signatures, six jours seulement après son lancement sur le site Change.org. Depuis 2019, le couple tient la "Crêperie du pêcheur", sur la commune d'Erquy, dans les Côtes-d'Armor. Le 10 janvier dernier, ils apprennent qu'ils sont assignés au tribunal par un voisin, qui les poursuit pour nuisances sonores et olfactives. Des accusations que le couple juge "abusives", comme ils l'écrivent sur leur pétition.
170.000 euros de travaux réalisés, affirme le couple
En réalité, le conflit a débuté il y a plusieurs mois, comme le détaille le site actu.fr. Avant de les poursuivre en justice, le voisin, dont la propriété est situé juste à côté de l'établissement, leur avait envoyé à plusieurs reprises des courriers pour se plaindre du bruit et des odeurs qui émanent du restaurant.
Lorsqu'il a fait construire sa maison en 2000, "il n’y avait pas de crêperie à ce moment-là. Si ça avait été le cas, je serais parti en courant !", se justifie-t-il sur le site actu.fr. L'homme, qui s'est installé définitivement dans la maison en 2016, affirme ne pas avoir été informé de la création d'une crêperie en 2009, ni du rachat par Marlène Dupont et Alexandre Polge en 2019.
Pour tenter de régler l'affaire à l'amiable, le couple a proposé plusieurs solutions au voisin. Des travaux sont alors réalisés dans le restaurant, comme le détaille Marlène Dupont dans la pétition. Nouvel extracteur d'air pour éloigner le moteur de l'habitation, travaux pour éloigner le local dans lequel est faite la plonge, création d'une véranda isolée... En tout, le couple estime à 170.000 euros le coût des travaux. Ils affirment également avoir interdit à leurs clients de se garer le long de la propriété du voisin, et d'avoir supprimé l'aire de jeu pour enfants.
"Les travaux apportés n'ont rien changé", se justifie le voisin
Malgré l'intervention d'un conciliateur de justice en novembre dernier sur demande du voisin, les deux partis ne parviennent pas à se mettre d'accord. Si le couple déplore la situation, soulignant qu'il "a même demandé la fermeture du restaurant à 19 heures. Autant demander la fermeture définitive !", affirme Alexandre à actu.fr, de son côté, le voisin assure que "les travaux apportés n’ont rien changé aux nuisances ! Ça sent toujours autant, il y a toujours autant de bruit."
Finalement, le 10 janvier dernier, le couple de restaurateurs reçoit la visite d'un huissier de justice, qui les informe qu'ils sont "assignés en référé devant le tribunal de Saint-Brieuc le 16 février 2023". Ce sera donc à la justice de régler ce différend de voisinage.