Le risque de grippe aviaire a été réévalué de "négligeable" à "élevé" dans certaines régions de France, après la découverte de cas d'influenza aviaire "hautement pathogène" dans des pays voisins de la France, selon un arrêté publié jeudi au Journal officiel (JO). Cette mesure "fait suite à la découverte de plusieurs cas d'influenza aviaire hautement pathogène de sous-type H5N8 dans l'avifaune et sur des volailles d'élevage commerciaux en Allemagne, en Suisse et dans d'autres pays de l'Union européenne", rappelle l'arrêté.
Surveillance accrue. Cette réévaluation du risque entraîne dans les régions concernées "des mesures particulières sur le territoire métropolitain en matière notamment de surveillance, de biosécurité, de conditions de rassemblements d'oiseaux et d'exercice de la chasse", précise l'arrêté paru au JO. Elles vont être "mises en place dans des zones comme les bandes côtières, ou des estuaires comme ceux de la Gironde et de la Seine, pour les élevages commerciaux de volailles, sauf dérogation", selon une source du ministère.
Menace sur les oiseaux migrateurs. Ce risque passe à "élevé" dans des zones humides dans lesquelles se concentre la faune sauvage et qui peuvent être autant de points d'arrêt sur la route des oiseaux migrateurs, a indiqué cette même source. Les cas détectés récemment dans plusieurs pays d'Europe touchent en effet plus particulièrement les oiseaux migrateurs. Sur l'ensemble du territoire, le risque est relevé de "négligeable" à "modéré".
Après un vide sanitaire de plusieurs mois. Les élevages du Sud-Ouest ont déjà été visés cette année par des mesures de protection. En janvier, des restrictions avaient en effet été instaurées dans 17 départements afin de lutter contre une épidémie de grippe aviaire. Les autorités avaient notamment imposé un dépeuplement des exploitations de palmipèdes, suivi d'une phase d'assainissement et d'un vide sanitaire total. Ces mesures avaient été levées en septembre dernier.