La comédienne, souffrant d'hyperthyroïdie, assure être victime de nombreux effets secondaires depuis qu'elle prend la nouvelle formule du Levothyrox, seul médicament disponible pour traiter ce problème.
La comédienne Anny Duperey a adressé une lettre ouverte à la ministre de la Santé pour dénoncer les effets secondaires liés à la nouvelle formule du Levothyrox, un médicament destiné à traiter des pathologies thyroïdiennes qui suscite l'inquiétude de nombreux patients. "Rendez-nous l'ancienne formule du Levothyrox ! Ou tout du moins, laissez-nous le choix entre l'ancienne ou la nouvelle formule", demande mercredi l'actrice de 70 ans dans les pages du Parisien. Un "cri d'alarme" lancé après une série de symptômes "apparus très exactement" lors de la prise du médicament nouvelle formule, affirme-t-elle. La comédienne assure prendre ce médicament depuis douze ans en raison de problèmes de la thyroïde et n'avoir jusqu'ici "jamais eu le moindre problème".
Une salve d'effets secondaires. Au micro d'Europe Midi, Anny Duperey a livré mercredi les détails de ses déboires avec le Levothyrox. "Le 1er avril – ça ne s'invente pas – on a eu une nouvelle formule du Levothyrox avec un nouvel excipient. Ça ne m'a nullement inquiétée, mais sont apparus une salve d'effets secondaires que je n'ai pas attribués à ça : des maux de tête, des problèmes digestifs terribles, des vertiges, des crampes musculaires, une extrême faiblesse et un épuisement général", liste-t-elle. "C'est lorsqu'une pétition a été lancée que j'ai compris que ça venait de là, mais je ne me suis pas du tout méfiée".
Un pétition des malades. Une pétition signée par plus de 170.000 mécontents, patients ou proches, et qui circule en ce moment en France contre la nouvelle version du médicament, disponible depuis mars. Les signataires accusent ce nouveau produit d'engendrer divers effets secondaires qui recoupent notamment ceux dont la comédienne dit avoir été victime. "J'ai pris la décision d'aider l'association des malades parce qu'ils étaient traités, je trouve, avec une légèreté et un mépris incroyable", explique-t-elle. "On entend dire que les gens dont la thyroïde est faible sont influençables, que le changement est anxiogène. Autant dire que nous sommes des imbéciles qui nous faisons des idées ! Ça n'est pas vrai, les effets sont avérés, il y a des victimes, des gens qui ont eu des accidents de voiture à cause des vertiges, il y a même eu, je crois, un ou deux décès de personnes qui se sentaient tellement mal qu'elles ont arrêté leur traitement, ce qu'il ne faut pas faire !"
Coup de gueule contre le laboratoire. Surtout, Anny Duperey estime que les patients français ont été pris en otage par le laboratoire Merck, qui délivre le Levothyrox. "La France est le seul pays où cette expérimentation – j'appelle ça comme ça -, a été faite sur les malades. Cette nouvelle formule catastrophique n'a court ni en Espagne, ni en Allemagne, ni en Suisse, ni en Belgique, ni nul part ! Les Pays-Bas qui l'ont essayé sont revenus à l'ancienne formule à cause des effets secondaires", souligne l'actrice. "On est vraiment dans un scandale sanitaire !", conclut-elle.
Un numéro vert. Le numéro vert (accessible du lundi au vendredi) mis en place le 23 août par l'Agence du médicament pour "répondre aux inquiétudes des patients" a reçu un afflux d'appels les deux premiers jours - près de cent mille -, certaines personnes appelant plusieurs fois avant d'obtenir une réponse vu l'encombrement.