Me Christophe Lèguevaques, avocat des victimes de ce médicament, s'est dit mardi "satisfait" de cette annonce.
"Satisfaction" pour les plaignants du Levothyrox : le procès de l'action collective engagée devant la justice civile contre le laboratoire Merck aura lieu le 1er octobre 2018, a annoncé mardi le tribunal d'instance de Lyon.
Une décision avant la fin 2018 ? "C'est une satisfaction ! Si tout va bien, on aura une décision sur le fond avant la fin 2018", a prédit Me Christophe Lèguevaques, entouré par une dizaine de plaignantes qu'il représente.
Pour une indemnisation rapide. Le 24 octobre, cet avocat toulousain avait assigné Merck à Lyon, où le groupe allemand a son siège français, en déposant les 108 premiers dossiers de cette action collective pour "défaut d'information" et "préjudice d'angoisse", qui se distingue de l'enquête pénale instruite par le pôle santé du TGI de Marseille. Lancée en septembre via la plateforme MySmartCab, elle vise à obtenir une indemnisation rapide pour ces malades de la thyroïde, victimes d'effets indésirables (crampes, maux de tête, fatigue intense, vertiges ou perte de cheveux), liés, selon eux, à la nouvelle formule du Levothyrox.
700 dossiers transmis au tribunal. "A ce jour, il y a 8.000 inscrits sur le site et nous avons déjà reçu 2.500 dossiers, dont 700 ont été transmis au tribunal ou sont prêts à l'être", a déclaré mardi Me Lèguevaques, qui pense en rassembler "au moins 3.000, peut-être plus", d'ici le 15 février, date-limite fixée par le tribunal pour le dépôt des plaintes. L'avocat réclame pour chacun une indemnité forfaitaire de 10.000 euros pour la réparation des préjudices moraux, soit 5.000 euros pour le défaut d'information et 5.000 euros pour le préjudice d'angoisse.