Bus, métros et RER sont les cibles privilégiées des pickpockets. Alors que les vols à la tire ont explosé en 2019, en augmentation de 30%, quelque 31.000 faits recensés sur près de 50.000 sont intervenus dans les transports en commun. Soit une hausse de 40% par rapport à 2018. Quelques flagrants délits, mais surtout des plaintes de victimes, ont permis d'établir ces chiffres.
Face à ce phénomène d'une ampleur inédite, Rémy Heitz, le procureur de la République de Paris, a décidé de créer un groupement de traitement local de la délinquance dédié. "Le principe, c'est de réunir l'ensemble des partenaires concernés : les services de police, la RATP, la SNCF, la Ville. Ensemble, nous définirons des actions ciblées en priorité sur la problématique des vols à la tire", explique-t-il.
En finir avec le "sentiment d'impunité"
L'objectif, poursuit le procureur de Paris, est le "renforcement des contrôles, une réponse pénale plus ferme et l'envoi d'un message très fort à ceux qui commettent ce type de faits et à ceux qui sont membres de réseaux pouvant exploiter des mineurs". Ainsi, il compte bien en finir avec "un sentiment d'impunité" qu'il perçoit chez ces malfaiteurs.
À peine un vol sur 20 a été élucidé l'an dernier. Pourtant le tribunal correctionnel de Paris prononce régulièrement des peines de 6 mois de prison ferme pour vols simples en comparution immédiate.