La SNCF et le groupe Eiffage, maître d'ouvrage du chantier, ont débuté "cette semaine" les essais de la nouvelle ligne grande vitesse (LGV) qui doit mettre Rennes à moins d'une heure et demie de Paris, a-t-on appris samedi auprès de la SNCF.
De timides essais. Les essais, qui ont débuté "dans le courant de la semaine", doivent durer environ six mois, a indiqué un porte-parole de la SNCF à propos de cette ligne qui doit entrer en service le 2 juillet 2017. "Ça se fait progressivement, on teste le rail, l'électricité", a indiqué ce porte-parole selon lequel la rame de test n'est pas poussée dès le départ dans ses retranchements.
Des gains de temps entre 32 et 48 minutes. Rennes, qui est aujourd'hui à environ deux heures de Paris, ne sera plus qu'à 1h25 de la capitale avec les trains les plus rapides et à 1h39 en moyenne, soit un gain compris entre 32 et 39 minutes. Le trajet de Brest à Paris, qui est de 4h11 aujourd'hui, passera à 3h25 avec les trains les plus rapides, tandis que pour Quimper, il passera de 4h16 à 3h31. La SNCF espère augmenter d'au moins 1,5 million le nombre de voyageurs sur ces trajets, en plus des 20 millions actuels.
Un essai mortel à Strasbourg. Le 14 novembre 2015, le TGV qui effectuait son dernier test sur le tronçon de la LGV Paris-Strasbourg avait déraillé à l'entrée de la courbe de raccordement de la ligne nouvelle avec la ligne classique sur la commune d'Eckwersheim, dans le Bas-Rhin, à 20 km de Strasbourg, avant de percuter un pont, faisant 11 morts et 42 blessés.
Plusieurs rapports avaient fait état d'une vitesse excessive et d'un freinage tardif à l'abord de ce pont, alors que des enfants avaient été admis à bord de la rame d'essais. Trois salariés de la SNCF et de sa filiale Systra ont été mis en examen dans cette affaire pour homicides et blessures involontaires et placés sous contrôle judiciaire.