La décision va contre l'avis négatif de la commission d'enquête publique. Le gouvernement a validé la réalisation des lignes à grande vitesses (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, soit un linéaire de 327 km, a annoncé samedi le ministre des Transports Alain Vidalies. Ces projets s'inscrivent dans la continuité de la LGV Tours-Bordeaux, dont la mise en service, prévue fin juillet 2017, doit mettre Paris à 2 heures de Bordeaux.
"J'ai averti aujourd'hui Alain Rousset, Alain Juppé et Martin Malvy de la décision prise par le gouvernement de continuer la procédure GPSO sur les deux lignes vers Toulouse et vers Dax, sur laquelle la commission d'enquête publique avait émis un avis négatif", a indiqué le ministre, qui était présent à la Fête de la rose de la fédération socialiste des Landes à Soustons.
8,3 milliards d'euros. Le coût des nouvelles lignes projetées est estimé par le maître d'ouvrage à 8,3 milliards d'euros. Les hypothèses de mise en service sont fixées en 2024 pour Bordeaux-Toulouse et en 2027 pour Bordeaux-Dax. Si elles ont le soutien d'acteurs institutionnels locaux, ces projets ont aussi cristallisé maintes oppositions.
La gronde du Pays basque. Dans le Pays basque notamment, les élus locaux et des associations environnementales ont estimé le coût d'une nouvelle ligne prohibitif et ils militent plutôt pour la rénovation de celles existant déjà. L'un des ces opposants de longue date, le député socialiste de Gironde Gilles Savary, a salué lundi "un "avis qui introduit enfin le bon sens et la rationalité économique dans un projet de LGV". Il a demandé à l'Aquitaine "d'exiger de l'État et de SNCF Réseau des scénarii alternatifs" vers les Landes et l'Espagne d'une part, et vers Toulouse d'autre part.