Flavie Flament : "L'homme qui m'a violée lorsque j'avais 13 ans est bien David Hamilton"

Flavie Flament explique n'avoir pas cité le nom de son violeur dans son livre pour éviter d'être accusée de diffamation. © ALAIN JOCARD / AFP
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N.M. , modifié à

Dans un entretien accordé à "L'Obs" vendredi, l'animatrice télé appelle d'autres victimes à témoigner. 

Jusque-là, elle avait toujours refusé de dévoiler l'identité de son violeur. Mais, vendredi, dans un entretien filmé accordé à L'Obs, Flavie Flament a confirmé que l'homme qui l'avait agressée alors qu'elle avait 13 ans était bien le photographe de mode David Hamilton

Risque de diffamation. "L'homme qui m'a violée lorsque j'avais 13 ans est bien David Hamilton", déclare Flavie Flament dans l'interview. Dans son livre La consolation, elle n'avait pas dévoilé le nom de son agresseur. L'animatrice télé s'en explique : "Je ne l'ai pas cité parce qu'aujourd'hui, la prescription condamne doublement les victimes de viol. Au bout de 20 ans, après la majorité, on vous explique que c'est trop tard. Et puis, vous pouvez aussi passer de victime à coupable : coupable de diffamation". 

Appel à témoignages. Le fait que d'autres femmes aient elles aussi accusé David Hamilton d'agressions sexuelles a beaucoup soulagé Flavie Flament. "Ça change tout de pouvoir partager une douleur, de savoir qu'on n'a pas été la seule", raconte celle qui "a passé des années et des années" à se dire qu'elle était "un cas isolé". Elle se félicite au passage que son livre "ait libéré sa parole" mais aussi "celle des autres". C'est pourquoi elle encourage d'autres victimes du célèbre photographe à témoigner à leur tour afin d'"agir et d'être entendu" pour "ne pas laisser ces crimes impunis". "Il y en a d'autres, c'est évident", ajoute-t-elle.

Une "fiction" pour le photographe. Le 27 octobre dernier, David Hamilton s'est défendu des accusations qui le visent. "J’ai pris connaissance des propos diffamatoires circulant à mon sujet depuis plusieurs jours dans certains médias, et sur des réseaux sociaux", avait-il écrit au site SudInfo. Le photographe a évoqué "d'abominables diffamations, nées d'insinuations (…) à l'occasion de la promotion d'un ouvrage". Dans sa défense, il relève la mention "roman" inscrite sur l'ouvrage de Flavie Flament, plaidant qu'il est donc "une œuvre de fiction". Il n'exclut pas de porter l'affaire en justice.