Pour désengorger les prisons en pleine crise sanitaire due au nouveau coronavirus, la garde des Sceaux a demandé la libération de 10.000 prisonniers sur l’ensemble du territoire. "Il n’y a pas de détenus dangereux ou radicalisés qui auraient été libérés", a toutefois tenu à rassurer, jeudi dans la matinale d’Europe 1, Rémy Heitz, le procureur de la République de Paris.
"Ce sont des détenus en fin de peine. Il y a eu environ 2.000 libérations sur la région parisienne", indique ce magistrat. "Les décisions ont été prises au cas par cas. Ce sont des détenus qui ont bénéficié de réduction de peine, d’autres ont été assignés à domicile", précise encore Rémy Heitz. "La justice a fait un travail extrêmement précis, méticuleux, d’analyse de tous les dossiers."
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Des tensions "limitées" dans les prisons
Le procureur de la République de Paris a également tenu à saluer le calme observé jusqu’à présent dans les maisons d’arrêt, alors que les premières semaines du confinement laissaient craindre un embrasement du milieu carcéral. "Les tensions sont limitées par rapport à ce que l’on pouvait craindre. En début de confinement, nous avions de inquiétudes extrêmement fortes", confie-t-il. "Ce que l’on constate, c’est que les choses se passent plutôt bien."
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Fin mars, quelque 500 détenus étaient placés en confinement en raison de suspicions de contamination, 34 cas positifs au Covid-19 (dont 24 fonctionnaires) avaient été recensés, et une personne est décédée.