Les Lillois vont devoir apprendre à lever le pied. La ville a mis en place depuis lundi la généralisation de la limitation à 30 km/h dans presque toutes les rues, les axes structurants exceptés. L'objectif de cette mesure est de diminuer les accidents et rendre l'air plus respirable. Jusqu'au 31 octobre prochain, date de la fin de la mise en place, les services municipaux vont changer tous les marquages au sol et panneaux de signalisation.
Des avis qui divergent
Au volant de son taxi, Magalie prévoit déjà les problèmes que vont lui poser la limitation à 30km/h. "Si quelqu'un a un rendez-vous important et qu'il est en retard, nous ne pourrons pas le déposer à l'heure." Laurent, automobiliste, prend cette nouvelle avec une certaine philosophie. "Nous allons moins consommer et il y aura moins de bruit. Ce n'est pas très rapide mais nous roulons rarement à plus de 40."
Stanislas Dendievel, adjoint au maire de la ville, assure qu'une ville à vitesse réduite "est une ville apaisée" : "Le passage de 50 à 30 km/h représente 18 secondes sur un kilomètre et les trajets vont rarement au-delà de 5 kilomètres. Être moins stressé, parce que la ville est apaisée, est aussi notre objectif."
Les risques réduits de moitié
À 30 km/h, les risques sont réduits de moitié et la mortalité, en cas d'impact avec un piéton, est de 10 %, contre 80% à 50 km/h. Pour Gaëlle, cela suffit à justifier cette mesure : "Au niveau de la sécurité, pour les piétons et les cyclistes, c'est très bien que la vitesse passe à 30. Les impacts seront moins graves et cela obligera tout le monde à être plus vigilant." Néanmoins, elle doute "que toute le monde respecte" cette limitation.
Pour ce faire, des contrôles et des verbalisations sont prévus et viendront après une première période d'information et de sensibilisation.