Une quarantaine de pompiers professionnels étaient cette semaine en arrêt maladie dans une caserne à Lille afin de dénoncer "le manque de moyens", a appris vendredi l'AFP de source syndicale. "À Lille, il manque une cinquantaine de pompiers et dans le département, il en manque entre 200 et 300", a déclaré Jacky Maniez, responsable syndical CGT. "Le SDIS est une variable d'ajustement sur les économies des uns et des autres, sur le dos de la sécurité des citoyens. C'est scandaleux", a-t-il ajouté.
"Continuité de l'activité". La quarantaine de pompiers de la caserne Littré, en arrêt maladie, dénoncent l'insuffisance de moyens, devenue criante selon eux depuis l'arrivée de Jean-René Lecerf à la tête du conseil départemental en 2015. "En réaction immédiate à ces absences au travail, d'autres centres de secours ont pris le relais pour permettre la bonne distribution des secours, c'est un schéma de continuité de l'activité", a expliqué le capitaine Rémy Marehm, responsable communication du SDIS du Nord, soulignant que ces arrêts n'avaient pas eu d'incidence sur les citoyens.
"Plan de recrutement". "Chaque rue du département est couverte par neuf centres d'incendie et de secours, et si le premier ne répond pas, le 2ème intervient et ainsi de suite", a-t-il dit. D'après lui, en 2017, 60 sapeurs professionnels ont été recrutés dans le département du Nord et en 2018, il a été acté le recrutement de 80 pompiers. "La volonté politique est d’accroître les effectifs des sapeurs pompiers professionnels, ce qui se met en place sur le plan de recrutement déjà entamé depuis début 2017", a dit Rémy Marehm. Fin 2017, il y avait 2.040 pompiers dans le département du Nord, le plus peuplé de France, chiffre qui devrait atteindre 2.146 fin 2020 au terme du plan de recrutement, d'après la même source.