Les chiffres de l'intérim sont bons. Selon le baromètre Prism'emploi, l'intérim a progressé de 2,5 % entre août 2016 et août 2015. Sur les huit premiers mois de 2016, de janvier à août, la hausse est de 5,6 %.
Depuis vingt mois.Cela fait vingt mois d’affilée que l’intérim est en progression. Deux secteurs cruciaux de l’économie affichent notamment des bons chiffres : le bâtiment, qui a commencé à se redresser un peu plus tard que les autres, et les transports. Un secteur annonciateur d’échange et donc d’une économie dynamique.
"Les entreprises ont des projets". Autre élément encourageant : les intérimaires sont de plus en plus qualifiés. "Ces derniers mois, on a assisté à une élévation des compétences, par une recrudescence des ouvriers qualifiés mais aussi des cadres et des professions intermédiaires. C'est plutôt annonciateur de bonne nouvelle", indique François Roux, délégué général de Prism'emploi sur Europe 1. "Quand les entreprises recrutent des cadres, c'est qu'elles ont elles-même des projets, donc on peut s'attendre à ce qu'il y ait une amélioration de la situation de l'emploi, mais pas forcément du chômage".
Une marge de progression. Pour autant, si les entreprises ont des projets, elles semblent manquer encore de visibilité, sinon elles embaucheraient dans des contrats plus longs. Il existe encore une marge de progression pour arriver aux niveaux d’avant la crise de 2008-2009. L'’intérim était alors 10% plus important qu’aujourd’hui. Il représentait l’équivalent de 600.000 salariés à temps plein.